lundi 25 février 2008

Galerie des Vélos Bleus - 250208

250208 – Saint Malo Beach

18h

Bien que nous soyons rentrés depuis trois jours, nous subissons toujours le décalage horaire : à 6h, nous sommes réveillés. La maison est bien chaude et nous y vivons emmitouflés, comme pour reculer encore le moment de nous replonger dans la réalité, à laquelle beaucoup nous rappellent.

Les photos sont étalées dans le salon, les bibelots éparpillés ça et là attendent de trouver leur destination, les valises sont rangées et nous avons du abandonner nos sandales. Bien que la température soit relativement clémente pour une fin de février, nos corps réclament encore les vingt degrés supplémentaires auxquels nous nous étions si bien habitués.

Bref, on rentre.

On appelle les proches, contents de retrouver des voix amies, impatients de partager la joie dans laquelle on se trouve

23h45

Une traînée de nuages vole dans le ciel, portée par une brise venue du sud

L’air est vif, teinté d’une humidité fraîche

L’atmosphère est légère, comparée à l’air moite et chaud dans lequel nous baignons encore voici quelques jours

Les arbres dénudés, dont certaines branches dansent au gré du vent

Les habits sombres collent aux murs gris et au bitume

Les visages pales marqués par les rides, l’angoisse, la peur

Le calme

Le silence de la ville, ouaté, coton, monocorde

Si différent de la caisse de résonance qui amplifie chaque son, là-bas, y compris le silence

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Choix des images

A force de les montrer, on amenuise la sélection, pour ne pas épuiser les mots dans des explications vaines

Avec la distance qui se crée, les clichés revêtent une nouvelle texture

Faite du lointain, du souvenir des sensations éprouvées au moment de la prise de vue

Préoccupation

Comment faire pour que cette expérience se prolonge

Que les fils continuent de se tisser

« Ca suffit comme ça, quand même, il est temps de revenir à la réalité ! »

Comme si ces deux mois n’étaient que virtualité d’une parenthèse

Comme si la densité de cette tranche de vie se devait d’avoir une fin

Alors que je dis simplement que j’aurais souhaité rester un ou deux mois de plus

Je ne comprends pas