vendredi 15 février 2008

140208 – J&J Guest House


17h
Je crains de ne plus pouvoir mettre en ligne de photos d'ici la fin. En nettoyant l'ordinateur, j'ai du supprimer plus de 1000 fichiers infectés, dont certains qui étaient indispensables à certaines applications...
Et bla bla bla, bla bla bla. That's not the most important !
Commençons plutôt par notre voyage entre Bangalore et Varkala. Nous quittâmes Magali à 18h pour attraper notre bus. Une bonne heure de rickshaw plus loin, dont un chargé de nos lourds bagages, nous arrivâmes à la gare et attendîmes le départ. A 20h30 pétantes, le bus « semi-sleeper » s'avance. Nous découvrons alors qu'il n'est évidemment pas équipé de couchettes mais de simples sièges inclinables. Cependant, il semble en bon état. La nuit est tombée depuis longtemps et les enfants ne tardent par se coucher. Nous passons une bonne heure dans les embouteillages à la sortie de Bangalore, à qui nous faisons nos adieux. Séverine parlerait beaucoup mieux que moi de cette nuit là. De fait, c'est à peine si elle dormît. Car comme il fallait s'y attendre, ce n'était pas parce que le bus était plus luxueux que les autres, que le chauffeur allait se mettre à conduire d'une manière plus sécurisante. Aussi, Séverine passa-t-elle une partie de sa nuit à prier pour que nous sortions indemnes de ce cauchemar. Pour ma part, je subissais le mauvais état des suspensions et l'habituelle petitesse des sièges, mais mis à part cela, je n'eus à déplorer qu'un sommeil léger et inconfortable, mais dormis néanmoins. Ce fut à peine le cas des enfants même s'ils ne nous dérangèrent pas de la nuit pour se plaindre de cette infortune. Malgré tout, je crois, ils étaient absorbés par cette nouvelle expérience.

A l'instar du train, un long voyage en bus est nécessaire pour une bonne initiation à l'Inde, comme pour la plupart des pays en développement. L'état des routes d'abord, qui met la tole à rude épeuve, ainsi que nos pauvres corps par la même occasion. On a déjà dit qu'aucune signalisation ne venait mettre un peu d'ordre sur le bitume. Aussi bien n'y a-t-il pas de distinction entre la route en elle-même et ses bas cotés. Vient ensuite l'encombrement des routes, et l'ensemble des véhicules, piétons, animaux, ou divers obstacles qu'on y croise. Là, on se trouve dans un bus. Et ce qui semble ahurrissant à Séverine, sans doute, c'est d'avoir une conduite qui s'apparenterait à celle d'une Fiat 500 avec un moteur de Porche. On imagine bien que le bus ne remplit ni l'une ni l'autre des conditions. D'ou le sentiment récurrent qu'on court droit à la catastrophe. Et pourtant, suivant cette théorie des fluides à laquelle je me suis attachée, ça marche. QU'on s'entende bien : les bus sont les rois de la route ! Pour finir, il y a la longueur du trajet, non pas tant du fait des kilomètres à parcourir, mais par le nombre des arrêts (si vous le demandez, on s'arrête qui pour ses besoins, qui pour manger, qui pour téléphoner...). Et vous arrivez le matin de bonne heure, pas tout à fait frais.


Pour nous, l'arrêt est sur MG Road, à Ernakulam. Je trouve deux rickshaws; l'un que je charge des bagages avec Séverine, Théodore et Hortense, pour qu'ils se rendent à la gare afin de prendre les billets pour Varkala. Mon objectif était quand même d'y arriver pour apprécier le coucher de soleil, vu de la mer. Quant à Edgar et moi, nous filons vers l'embarcadère afin de prendre le ferry pour Fort Kochi. C'est un vrai plaisir de se retrouver à cet endroit. Nous l'apprécions tous les deux à sa juste mesure. Ainsi, nous nous empressons de rejoindre la roulotte où nous prenions nos petits déjeuners. Ils sont là, nous reconnaissent et nous font un bel accueil. En même temps que nous mangeons, nous regrettons déjà de devoir dire adieu à cet endroit, qui reste, surtout pour Edgar apparemment, le lieu de ses meilleurs souvenirs. Il va même jusqu'à me demander s'il serait possible de venir vivre à Kochi... Un ange passe !


Mais nous devons nous presser, car je ne tiens pas à laisser Séverine seule trop longtemps, chargée comme elle est des bagages et des enfants. Donc nous passons prendre nos bagages laissés en dépôt et repartons fissa. Re-ferry, et rickshaw pour finalement nous apercevoir que nous avons loupé le train de 9h30, et qu'il va nous falloir attendre 4 heures pour prendre celui de 14h. Je passe sur le fait que nous devrons patienter jusqu'à 14h45, et sur l'heure supplémentaire de trajet que nous avons du avaler. Cette attente dans une gare fait aussi partie des aléas que nous avions éviter jusqu'à présent. Qu'on ne se méprenne pas, malgré le cagnard et la fatigue, les yeux restent ouverts pour observer la vie qui tourbillonne alentours. Bref, on s'affale autour et sur les sacs, on profite du restau pour aller manger un assez mauvais byriani, on achète bouteille d'eau sur bouteille d'eau, Hortense tourne et tourne sur le quai jusqu'à en avoir le tournis, on se fait prendre en photo, on fait une partie d'échecs ou de DS, on prend des photos. Bref, on attend.



On est sale, et on ne pense qu'à une seule chose : arriver à Varkala, se baigner, et en finir de ce voyage interminable.
Fort heureusement, le train que nous prenons arrive de Delhi, le Nizzamudin Express (Nizzamudin étant la gare centrale de la capitale). Aussi, après les 50 heures de trajet, pour le moins, il ne reste plus beaucoup de passagers, et nous trouvons facilement un compartiment vide en sleepers. J'apprécie énormément ce dernier trajet, effectué à la lumière du soleil couchant, longeant les backwaters, en retrouvant toutes ces images de rizières, d'eau, de palmiers et de cocotiers qui resteront à jamais gravées dans mon esprit comme les symboles de cette contrée.
Quand nous poussons enfin la porte de la maison de Jocya et Jayan, juste à coté du Preeth Hotel où nous passâmes nos premiers jours, que nous déposons nos sacs usés par ce périple, un vrai soupir de soulagement nous envahit.
Vu l'heure tardive et notre état de fatigue, nous allons au Preeth pour diner. Nous trouvons la nourriture insipide et horriblement chère. Edgar est le premier à annoncer que nous n'y remettrons plus les pieds. Je suis d'accord, d'autant que j'ai plutôt l'envie de finir notre séjour avec le goût d'un bon thali plutôt que d'un veg noddles.
Il va sans dire que nous parlêmes longuement ce soir là, et que je prenai un réel plaisir à partager quelques traits saillants de ce séjour, au gré des sujets de notre discussion avec Jocya et Jayan.
Le lever fût un peu difficile ce matin, mais nous partîmes rappidement, pressés de nous jeter à l'eau. Nous y passâmes la mantinée, et j'écris ce soir avec la sensation du feu sur mes épaules.
Pour le déjeuner, notre résolution était prise implicitement : un family restaurant à Varkala City, loin de la falaise et des touristes. Nous arrivâmes trop tard pour le thali, mais les byriani et les gobi manchourians nous rassérenèrent. Nous constatons que notre visite en ville est beaucoup simple qu'à notre arrivée. Nous nous sentons presque comme chez nous. Cette familiarité est d'autant plus perceptible que Varkala fut notre première étape.


150208 – J&J Home stay
08h – Dans une semaine, nous serons dans l'avion...
En bidouillant le PC, j'ai réussi à reformater quelques photos, que je suis content finalement d'associer à ce message.

mardi 12 février 2008

120208 – Bangalore

Nous pensions prendre un bon train de nuit pour être demain matin à Ernakulam / Kochi, afin de récupérer les bagages laissés là-bas. Finalement, les trains sont complets ce soir et demain soir. Nous partons donc pour douze de bus « sleeper ». A priori, on se prend à espèrer un car confort deluxe, mais comme il faut s'attendre à tout, je préfère imaginer que nous aurons à supporter un voyage difficile.

Les transports commencent à devenir difficile, tant nous sommes chargés. Nous devons impérativement trouver une balance pour ne pas avoir de mauvaise surprise à l'aéroport. EN attendant, Varkala nous tend les bras. La haute saison étant derrière nous, la falaise devrait être un peu plus calme. Nous allons loger chez Jayan et Jocya, avec lesquels nous pensons passer une semaine tranquille.

Derniers jours, derniers couchers de soleil, derniers currys, derniers ...

En déroulant la bobine du film de ce voyage, je savoure le nombre de moments forts qui l'ont ponctué. Tant d'images, de saveurs, de couleurs et autres sensations qui m'ont habité, et que j'ai essayé, au travers de ces quelques notes prises au quotidien, de préserver.

Il est peut être encore tôt pour émettre les conclusions, cependant, je sais par avance que notre discours se réduira à quelques phrases tôt lancées, et presqu'aussitôt répétées ou oubliées. De fait, nous aurons sans doute à coeur de remettre pied dans la réalité et celle-ci nous rattrapera, de même que l'Inde nous a absorbés sans coup férir pendant ces neuf semaines.

Varkala se prêtera parfaitement à cet excercice, dans la mesure ou nous finirons notre séjour là où il a commencé. Les différences de sensations, d'exigences et d'intensité seront autant de repères propres à me montrer le chemin parcouru.

Pour l'instant, nous ne pensons qu'à quitter Bangalore. En dehors de Magali chez qui nous aurons passé deux journées tranquilles, la ville en elle-même ne nous aura pas séduite. Nous n'en avions ni l'envie ni le temps à lui consacrer. C'était par avance une étape entre deux séjours, entre Hampi et Varkala.

L'environnement minéral et sauvage d'Hampi fut une réelle découverte. En d'autres termes, je ne m'y attendais pas. Là-bas, j'ai rencontré des personnes éprises de nature, connaissant sur le bout des doigts la faune et la flore indienne, vantant sa richesse et sa variété. Que ce soit ce jeune indien passionné par les ours, qui parcourt l'Inde pour sauver les ours de foire. La soirée que nous passâmes en sa compagnie chez le maître des lieux fut édifiante tant la fougue qui l'animait nous emmenait dans la visite d'une Inde presque mythique : celle des tigres, des crocodiles, des léopards, des ours et des oiseaux. Que ce soit ces producteurs de la BBC, so british, venant au Boulders pour rencontrer cet homme et pour explorer le potentiel de ces territoires en termes de création de reportage. Que ce soit ce jeune photographe de Bangalore, dont les clichés ont abondé ces thêmes d'une nature finalement préservée. Dans ces parages montagneux, les pâtres qui emmènent leurs troupeaux de chèvres connaissent les cailloux par coeur. On les voit au détour des crêtes découpées, fondus dans le relief en ebouli de ces massifs, puis on les redécouvre au détour d'une petite rivière. Et, à la fin du jour, alors que nous sommes paisiblement installés sur une colline ou devant les rizières, on entend les clochettes et les cris des pâtres qui s'empressent de rentrer au village.

Ce week-end, les promenades que nous fîmes sur les pas de Magali, nous entraînèrent sur des sentiers rendus encore plus insolites par la variété des espèces que j'y croisai : perroquets, aigles, chouette royale, monitor, grenouilles, essaim d'abeilles en reconstitution, singes, macaques, nuages de libellules.


Plus encore, je reste ébahi par les formes étonnantes des rochers. A tort ou à raison, je n'ai cessé de pensé aux itinéraires chantés des arborigènes australiens. L'histoire de cette cosmogonie est très belle : elle raconte le destin de ces dieux, qui en se réveillant, se sont mis à arpenter le monde et à le nommer. Puis, une fois leur vie passée, ils se sont rendormis, laissant aux hommes le soin d'entretenir le monde en leur confiant ces chants. Ainsi, chaque homme qui naît se voit attribué une portion d'itinéraire. Des milliers de « songlines » traversent l'Australie, se croisent, et s'entrelacent. Tout le territoire est ainsi jalonné de poésies chantées par ces hommes et femmes, pétris par la nature. Ce que j'ai vu à Hampi, notamment à travers le regard amoureux que porte Magali à ces pierres, ce sont des formes qui jaillissent partout et nulle part, comme ces itinéraires chantés, qui racontent le monde en le nommant.


Le lac du visage couché

La vallée de l'hyppopothame

La colline du pouce levé

La rivière des coeurs

Et tant d'autres


Et voilà que le temps presse

La maisonnée va bientôt se remplir du cri des enfants

Les sacs sont prêts, entassés devant la porte

Nous allons commander un taxi

Demain matin, si dieu le veut, nous serons à Fort Kochi pour prendre le chaï

Un week-end au Boulders, Hampi !

Un Gecko, parce qu'ils étaient gros
Un gecko, pour les amoureux de ces petits lezards sympthiques





Magali a donné comme titre à son exposition : Théatre de Pierres
On est saisi par cette expression dès que l'on pénètre cet univers minéral

La majestueuse beauté de cette érosion nous laisse admiratif
Et poètes...



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Boulders suite

Je ne sais si l'on aperçois correctement la forme du rocher au centre de la photo.
J'y ai vu un hyppopothame
Il se trouve à l'aplomb de la maison construite par Bobby dans sa vallée perdue
Comme cet endroit ne porte pas de nom, je l'ai appelé "Hyppopothamus Valley"

On distingue, en bas à gauche, les hommes qui travaillent à créer une réserve d'eau
Elle servira d'abreuvoir aux animaux sauvages qui peuplent ces parages
Elephants, léopards, chacals, hyènes, chèvres, singes,
Sans compter les différentes espèces d'oiseaux qui enchantent encore plus ce territoire




Vagues minérales, à quelques distances de l'hôtel,
Là où coule la rivière, qui modèle ces roches à l'époque de la mousson



QUelques pécheurs trainent leurs filets pour ramasser des poissons
Que nous avons pu apprécier
EN pleine harmonie avec cet énvironnement
Silencieux
Paisible
Animé par la force pure et solide de la pierre
Adoucie par l'eau
Reflets et ondulations oniriques



Nous n'avons pu résisté à la tentation de nous jeter dans le tumulte
de la rivière
Au moment ou elle subit un dénivelé qui démultiplie la force du courant
Nous ne nous imaginions pas nous baigner en pleine nature

Comme le dit Magali,
La nature ici, est Shanti
Un terme qui signifie accueillante, paisible, sereine
Contrairement à ce qu'elle a pu connaître en Afrique

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Boulders, suite et fin



Un grand merci à Magali pour les trésors qu'elle nous a fait découvrir
Puisse-t-elle encore longtemps les enrichir de sa passion




Avec les enfants, nous nous réjouissons de ces excursions en jeep, sur des terrains où il n'y a presque pas de piste
Surtout dans celle qui nous ramène du lagon
Elle date des années 40
Un vrai tracteur

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120208 - RT Nagar, Bangalore

Je viens de jeter quelques notes sur le blog, n'ayant pas le temps de les reprendre et de les développer. J'éprouve une frustration croissante à ne pas pouvoir travailler ces textes. De nombreux sujets mériteraient d'être développés. De fait, à l'issue de ces deux mois, mes centres d'intérêts, de même que mes observations, se font plus précis. De plus, je reviens de plus en plus sur les différents temps forts de cette pérégrination, et le recul permet d'entrevoir un fil directeur.

Ce faisant, avant de revenir plus longuement sur ces derniers jours, je vais poster quelques photos pour les illustrer, un peu plus tard dans la journée.

Je me prends à confondre les claviers anglais et français; c'est très désagréable.

Boulders.com



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Bangalore - 120208






070208 – Hampi Bazar



Hampi nous laissera certainement un souvenir tout en contrastes. Aux marches solitaires du matin, pendant lesquelles nous croisons de rare touristes indiens, se succèdent des moments de détentes dans Hampi Bazar et dans notre guest house, ou les enfants ne font même plus mine de désigner les néo babas mastercard ayant les mines les plus droles. On éprouve quelques difficultés à savoir ce qu'ils font ici, tant ils sont absents des lieux les plus intéressants et les plus magnifiques. On a du passer à coté certainement.

9h10
Nous attendons l'addition impatiemment. A 10h, une grosse voiture va venir nous chercher pour nous emmener dans le paradis de Magali, une grande propriété qui abrite un hôtel « all include ». Une première pour nous, que nous appréhendons avec beaucoup de joie. Piscine, calme, quad... Le farniente au prix fort : au moins deux semaines de budget !

Finalement, nous nous trouvons en complet décalage avec la faune locale, et notre petite famille fait figure de bizarrerie. Des quelques personnes que nous avons croisées, toutes nous ont identifié en nous interpelant : « Salut la famille ! »... C'est tout dire.

Cependant, nos marches nous ont fait traverser des paysages grandioses, allant de ruines en ruines, seuls ou peu s'en faut. Les couleurs douces des couchers de soleil sur la rivière, les rizières et les empilement de roches polies nous ont fourni un écrin précieux pour des moments de relaxation et de détente.
Une fois la nuit arrivée, le calme et le silence nous ont accompagné pour des soirées courtes mais fort sympathiques.
Bref, même pour une famille, Hampi se prête au farniente.



090208 – Boulders Resort

J'ai enfin l'explication concernant le nombre d'israéliens présents. La plupart d'entre eux prennent une année sabatique après leur service militaire, et entre autres destinations, choisissent Hampi.
Bobby, le propriétaire du Boulders, hôtel dans lequel nous nous trouvons, doit faire la chasse pour que sa propriété ne soit pas envahie par ces touristes, amateurs d'acide party.

Comment décrire cet endroit ? Sans doute en évoquant la passion de son propriétaire pour la vie sauvage tout d'abord. C'est donc une très grande propriété, qui s'étend de part et d'autre de la rivière qui traverse le village d'Hampi, quelques kilomètres en amont. Toute activité humaine y est proscrite, afin de préserver la faune et la flore. Seuls quelques bungalows parsemés sur ce champ de pierre, dans cette savane permettent d'y habiter, et ce, dans d'excellentes conditions. Une grande hutte abrite le bar et le restaurant. A l'étage, un belvédère complet permet d'aprécier le paysage alentour, notamment une pièce d'eau dans laquelle sont « soignés » les jeunes crocodiles qui sont recueillis de temps à autres. Une fois ragaillardis, ils rejoignent la rivière.



Une pelouse vete et très grasse sépare ce lieu central de la piscine, dans laquelle les enfants s'ébattent depuis notre arrivée. Celle-ci présente la particularité d'avoir été aménagée à partir de gros rocher en présentant une déclivité importante. Là encore, passé le déversoir, on retombe immédiatement dans la nature.

A force d'avoir voulu cette baignade, nous y avons passé plusieurs heures en arrivant hier matin. Nous sommes donc perclus de coups de soleil et abattus de chaleur. Cela ne nous a pas empêché, toutefois, de nous rendre en excursion en jeep tout d'abord, puis à travers les rizières, pour un coucher de soleil particulier. Assis sur des rochers, le long de la rivière, nous avons pu admirer le spectacle majestueux du retour des oiseaux dans leur nid. Ce sont des centaines d'oiseaux, aigrettes pour la plupart, cormorans, quelques kingfishers, si beaux, qui sont revenus en formation serrées tout au long de cette heure et demie que nous avons passé là-bas.


100208 – Boulders Resort

Silence au milieu d'une nature préservée. C'est un véritable safari... dans un environnement dur, mais étrangement accueillant, loin des images d'une nature hostile lorsqu'elle est sauvage.

Inde = Bruit

La vallée de l'hyppopotame
silence de pierre
rafale qui s'engouffrent à intervalle régulier
Perroquets
dureté du soleil
au milieu de nulle part : en bordure d'une réserve naturelle
un lieu qui n'a pas de nom
on construit une maison, sur un promontoire; un espace boueux et un réservoir aménagé pour que les animaux viennent s'y abreuver au lever et au coucher du soleil

Construction d'un chemin au travers de ces champs de pierre, qu'il faut rouler, pour atteindre, après le franchissement de trois collines, un village des temps anciens. Je ne saurais dater ce village : empilement de pierres plates comme les dolmens chez nous
Intact, comme laissé à l'abandon soudainement
A l'écart de toute vie, sauf des pasteurs qui emmènent parfois leurs chèvres paîtrent dans ces parages.

Le grand canal : descente à la nage pendant une bonne vingtaine de minutes, portés par le courant. Dans des gorges, envol d'une grande chouette. Spectacle magnifique.
On débouche dans la grande retenue d'eau, et nous nous forçons la nage pour nous accéder à un lagon.

La mine d'Hospet : les explosions rythment les heures de la journée; on extrait le minerai de fer de la roche
Des fortunes s'amassent et le quotidien des locaux ne change pas
Pas de taxes applicables à ces profits

Tranquilité

Coucher du soleil dans un nouveau théatre : la variété des formes est époustoufflante et les quelques photos que nous prenons ne représentent qu'une infime partie de l'ensemble
Seule une ffréquentation régulière du site peut permettre de l'aprivoiser,
Des centaines de clichés et des heures de contemplation sont nécessaires pour en apprivoiser les contours artistiques dessinés par la rivière
Bonheur d'un bain au milieu du courant tumulteux qui court entre ses roches voluptueuses

Un pécheur passe sur sa barque ronde, une coque tressée et enduite de peinture goudronnée
En amont et en aval de ses rapides, il vient relever ses filets qui traversent la rivière

Apéro autour d'un grand feu, allumé sur une roche plate
Le ciel est grandiose et me rappelle celui que je contemplai, à la barre de l'Intrepide lors de notre retour de Chausey

Peintures rupestres

lundi 11 février 2008

Bangalore - 110208

20h

Prochain post demain dans la journee
Quatre jours sans connexion
Perdus dans la nature
Deux cents photos a mettre a jour
Je vais profiter de notre journee a Bangalore demain pour ecrire
Aujourd'hui exploration du centre
L'enfer d'une ville en developpement anrchique
Aujourd'hui, reparation du pc...