jeudi 20 mars 2008

Retour post bonheur, 3 weeks after

200308 - 13h

J'ai passé la matinée à l'école, dans la classe de Théodore.
Afin de se mettre dans l'ambiance, chaque élève a reçu une goutte d'essence de jasmin. J'étais à nouveau dans le marché de Mysore. Puis, nous avons fait passé un récipient en métal qui contient la plupart des épices que nous avons ramenés. Un bon shoot de là-bas !

Le drapeau était épinglé sur le tableau, la miniature du rickshaw passait de mains en mains, suivi de près par le Lonely Planet.

J'estimai que la classe était prête pour entamé la séance photo. Deux heures pendant lesquelles je me suis régalé à revivre les instants des prises de vues, à raconter les scènes, à faire revivre les personnages...
Nous avons terminé par l'écoute d'une bande son typique Bollywood : les filles dansaient dans le fond de la classe, quelques garçons aussi; et pendant ce temps, on faisait défiler quelques unes des photos tirées en grand format.

Un moment précieux, pendant lequel j'ai pu refaire une immersion dans le souvenir du voyage.

Marion a de la chance de pouvoir conserver précieusement ce joyau, de le sentir encore vivant et vibrant en elle.
Pour ma part, la descente a été suffisamment violente pour que la douceur et l'intensité du séjour soient recouvertes très rapidement.
Trois semaines seulement, et je me sens déjà loin, si loin, de Kochi, d'Unni Sadan, de Mysore. Johnson, Jocya, Paul, Magali, Peter, et tous ceux que nous avons rencontrés...

C'est si bon de vous rappeler à moi, ne serait-ce qu'en vous nommant
Préparer cet exposé m'a permis de replonger dans l'univers visuel laissé par ces neuf semaines. D'emblée, le pouvoir évocateur a agi pour me transporter à nouveau dans ces rues, maisons et autres lieux où mes sens se sont régalés.

Ce voyage reste à terminer. Je crois que, autant pour Séverine que pour moi, cet épilogue pourrait se trouver dans l'exposition que nous ferons aux Vélos Bleus, au mois de mai, sans doute.

Pour le moment, nous vibrons sur le rythme d'une autre épopée, dont l'importance n'est pas moindre, loin s'en faut. Et je rêve de revenir prochainement pour narrer cette nouvelle aventure...

"Ker Violette", karine Fougeray, éd. delphine Montalant


Allez, ne soyons pas avares !

Voilà un petit cadeau, dont je suis sur qu'il vous fera passer quelques heures de bonheur littéraire

Je me suis emballé pour le premier roman de Karine Fougeray, dont vous découvrirez l'actualité sur son blog :
http://blogs.arte-tv.com/karinefougeray/index.php

Affaire à suivre
On a pas fini d'en entendre parler

mardi 11 mars 2008

Grande marée suite

Saint Malo Beach - 110308

15h

Je n'aurais malheureusement pas de photos de la tempête que nous avons essuyée hier.
Malheureusement, car le spectacle auquel nous avons assisté était grandiose.
La nuit tombante donnait un air encore plus époustouflant, impressionnant aux monstres liquides qui culbutaient la digue du sillon, pour retomber ensuite en paquets violents sur les maisons ou, comme cela m'arriva, sur nos pauvres têtes.
Quel spectacle !
La première page d'Ouest France y était évidemment consacrée, dénombrant les dégâts essuyés par la Bretagne.

Génial...

lundi 10 mars 2008

Grande marée aux Hébiens





Rien de tel qu'une bonne balade renouer avec la beauté de la côte ...
Rendez-vous est pris à midi pour nous rendre aux Hébiens
Quelques huitres sauvages, une bouteille de champagne pour accompagner ces retrouvailles.

La lumière changeante, les nuages lourds qui passent à la vitesse d'un vent soutenu
Quelques grains

Après déjeuner, chacun s'en va de son coté, qui pour regarder des surfers improbables, qui pour aller dénicher des bigorneaux, qui pour visiter quelques trous à homards
Cette île est un paradis, qui s'offre à nous sous ses meilleurs atours.

Quant à moi, je ne quitte pas mon appareil photo
Je me retrouve bientôt seul, errant dans un paysage féérique, happé par des lumières cristallines. Le vert émeraude de la mer est coupé par l'ombre des nuages noirs et gris qui offrent un contraste saisissant avec le bleu pur de ce ciel d'hiver.

Chaque grande marée donne lieu au déplacement de myriades de pécheurs à pieds. Les uns s'en vont patauger dans l'eau avec leur râteau pour dénicher les coquilles saint jacques enfouies dans le sable, d'autres se contorsionnent pour aller chercher les crustacés bien cachés dans le fond de quelques trous. En dehors d'un plongeur, néanmoins, la plupart des pécheurs de ce dimanche sont à pieds, labourant la plage en tous sens guettant la présence de coques, praires, ou bigorneaux.

EN se mettant dans la posture d'un spectateur, comme je l'ai été pendant ces deux mois, on (re)découvre ce qu'il y a d'original à utiliser ces haveneaux, ces piques, ces griffes, emmitouflés dans des vêtements qui le sont tout autant.
Je suis bien en Bretagne, le pays des cirés Cotten et des amateurs de bottes Le Chameau.

ALors que nous décidons de rentrer (nous avons suffisamment de bigorneaux pour plusieurs jours), nous apercevons un grain qui nous arrive du nord ouest. Un gros. Nous pressons le pas.
Le vent mêlé de pluie nous fouette le flanc droit.
Bientôt, nous nous retournons et découvrons un spectacle magnifique, qui vient clore de la plus belle manière cette journée : un double arc-en-ciel, complet. On distingue précisément ses points d'ancrage devant les Hébiens et dans la baie de Lancieux.
Les mots nous manquent

Il nous reste encore deux jours de grandes marées, accentuées par des tempêtes qui s'abattent sur tout l'ouest de la France.
Ce soir, je vais aller faire un tour sur le sillon avec les enfants, histoire de prendre quelques embruns sur la figure
Contempler les éléments qui se déchaînent (Windguru annonce 7 mètres de creux sur Saint Malo)
Se sentir fragile devant la puissance de dame nature

C'est comme un cadeau de bienvenue
Comme une piqure de rappel pour remettre les idées en place
C'est vrai, j'aime cette baie et elle me le rend bien









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Les Hébiens




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mercredi 5 mars 2008

Saint Malo Beach - 050308

Je viens de lire un excellent article sur l'exposition de Vlaminck, à retrouver sur Rue89
Certains commentaires qui suivent le texte sont en plus très intéressants
Notamment celui de Enim

Il m'a mené vers un autre blog, consacré celui-là, à la sémantique générale.
Bien sur, la saga des Non A, de Van Vogt, m'est revenue en mémoire, et je m'y suis précipité.
La magie du lien hypertexte m'apparaissait alors comme une analogie de la téléportation expérimentée par Gilbert Gossein, le héros.

Moment délicieux que de redécouvrir les principes de cette théorie
A lire ici : http://semantique-generale.over-blog.com

Ca me fait du bien de revenir sur le blog
J'ai quitté mon clavier depuis une quinzaine de jours
Cela parait long, quand on avait pris l'habitude d'y passer un couple d'heures tous les jours.

Cela me manque
Finalement, je suis revenu à la réalité un peu trop violemment, et je lutte, en fait, pour revenir aux préoccupations qui étaient les miennes en Inde. Elles ne me font pas avancer apparemment, mais au moins, j'éprouve une certaine joie en y revenant, comme je me permets ce soir.

Ainsi, ce qui me tracasse, plutôt que mes problèmes de carrière, c'est l'apparente impossibilité à continuer d'écrire avec la même transparence. Il y a un monde entre le fait de parler de son environnement "à l'étranger", et de le faire chez soi. Je me rends bien compte que l'impasse, c'est d'en venir aux considérations générales qui, finalement, m'éloignent du réel. Car ma conviction est que je ne puis le connaître qu'en passant par l'expérience de mon corps et à travers lui, de mon esprit.

Comment éviter le blabla ???

lundi 25 février 2008

Galerie des Vélos Bleus - 250208

250208 – Saint Malo Beach

18h

Bien que nous soyons rentrés depuis trois jours, nous subissons toujours le décalage horaire : à 6h, nous sommes réveillés. La maison est bien chaude et nous y vivons emmitouflés, comme pour reculer encore le moment de nous replonger dans la réalité, à laquelle beaucoup nous rappellent.

Les photos sont étalées dans le salon, les bibelots éparpillés ça et là attendent de trouver leur destination, les valises sont rangées et nous avons du abandonner nos sandales. Bien que la température soit relativement clémente pour une fin de février, nos corps réclament encore les vingt degrés supplémentaires auxquels nous nous étions si bien habitués.

Bref, on rentre.

On appelle les proches, contents de retrouver des voix amies, impatients de partager la joie dans laquelle on se trouve

23h45

Une traînée de nuages vole dans le ciel, portée par une brise venue du sud

L’air est vif, teinté d’une humidité fraîche

L’atmosphère est légère, comparée à l’air moite et chaud dans lequel nous baignons encore voici quelques jours

Les arbres dénudés, dont certaines branches dansent au gré du vent

Les habits sombres collent aux murs gris et au bitume

Les visages pales marqués par les rides, l’angoisse, la peur

Le calme

Le silence de la ville, ouaté, coton, monocorde

Si différent de la caisse de résonance qui amplifie chaque son, là-bas, y compris le silence

Retour

Choix des images

A force de les montrer, on amenuise la sélection, pour ne pas épuiser les mots dans des explications vaines

Avec la distance qui se crée, les clichés revêtent une nouvelle texture

Faite du lointain, du souvenir des sensations éprouvées au moment de la prise de vue

Préoccupation

Comment faire pour que cette expérience se prolonge

Que les fils continuent de se tisser

« Ca suffit comme ça, quand même, il est temps de revenir à la réalité ! »

Comme si ces deux mois n’étaient que virtualité d’une parenthèse

Comme si la densité de cette tranche de vie se devait d’avoir une fin

Alors que je dis simplement que j’aurais souhaité rester un ou deux mois de plus

Je ne comprends pas

mercredi 20 février 2008

Un dernier avant le retour

Mardi 19 février – Varkala Beach
21h
Tout serait parfait pour ces derniers jours, si seulement nous avions à notre disposition un bon restaurant, comme nous avons eu l'habitude d'en cotoyer, en particulier les végétariens. La plupart des bars restaurants de la falaise ont une nourriture insipide, eut égard à la cuisine indienne traditionnelle.
Comme tous les soirs, depuis notre arrivée, je me couche fourbu d'avoir ramé pour prendre les vagues, cassé de m'être fait écraser dans quelques gros rouleaux, mais content.
Bien que nous ne partions que vendredi matin aux aurores, je pense qu'il s'agit de mon dernier message posté en Inde. Je n'ai pas pu prendre le temps de la réflexion pour produire quelques conclusions sur ce voyage. Pourtant, la fin approchant, je me sens pétri de toutes les sensations qui ont fait de ce voyage un grand moment.
Je suis évidemment passé à coté de beaucoup de choses, et en particulier, de l'aspect socio-religieux de l'Inde. Mon attention a été plus captée par les signes du développement accéléré que connaît cet immense pays. La publicité, l'image en général, a été l'un des moyens de découvrir ce nouveau pays : on croit replonger dans nos années 60 – 70, à l'époque ou les rois du béton ont fiat leur fortune, à l'époque ou le formica a remplacé le meuble traditionnel, ou l'électricité a fini de remplir nos existences quotidiennes, désormais asservies à l'électroménager...
Tous les jours, nos regards découvrent des produits qui nous sont tellement familiers que nous ne pensons plus qu'ils n'aient pas pu être là ; la brouette par exemple, qui est une nouveauté ici (les chiens qui balancent leurs têtes dans les voitures aussi !), et qui va remplacer le travail effectué habituellement par les coolies. C'est un investissement parmi d'autres, qui peut être très rentable. Cela dit, la corporation des coolies n'est pas finie. Ces porteurs légalement reconnus sont obligatoires dans toute sorte de situation, comme les déménagements : vous n'avez pas le droit de déménager par vous-mêmes. Il est normalement obligatoire de prendre les services de coolies assermentés. Evidemment, beaucoup de gens déménagent de nuit, en évitant d'être vus.
200208
18h
La journée s'étire en longueur. On s'affaire après les derniers tirages de photos, moins réussis je trouve, après le taxi qui nous emmènera à l'aéroport, après les derniers achats... On profite surtout du fait que la mer est trop forte : la pleine lune associée à un swell puissant créent des vagues vraiment grosses et un mauvais courant qui emporte tout sur son passage. Ce matin, les lifeguards sont sortis deux fois pour aller chercher des nageurs imprudents.
De plus, le ciel est plutôt nuageux, ce qui nous gâte le coucher de soleil et nous enlève une raison de plus de vouloir la plage.
C'est la fin, tout simplement.
Ces derniers jours, je me fais l'impression d'être un récipient qui recueille les images les plus marquantes de ce périple pour les préserver de l'oubli, pour que je sâche bien ce que je quitte en revenant en France, et surtout pour garder en mémoire les raisons de revenir. Il n'en manque pas.
La première tient d'abord à la frustration : il me reste tant à voir et à découvrir dans ce pays. Au fur et à mesure de nos étapes, de nombreuses pistes d'exploration sont apparues, que j'aurais voulu poursuivre, si nous avions eu quelques mois de plus, sans compter le reste du pays... La seconde réside dans ces lieux où j'ai connu la paix et la sérénité, à commencer par la maison de Johnson et sa région. Il n'y manque que la mer...
L'attrait le plus puissant, peut-être, tient dans l'énergie qui traverse ce pays. Comme dans plusieurs autres pays, en particulier en Asie du sud, on se dit que l'avenir y tient une place de choix, contrairement à nos contrées, plus souvent préoccupées par la gestion du passé.
A suivre...
Dans les jours qui viennent, pour notre retour.
En commençant ce blog, j'avais voulu exprimer la plaisir que j'aurais à voyager aussi à travers ce carnet de note. Et même si je me relache ces derniers jours, je savoure quand même de m'être tenu à cet exercice quasi quotidien et d'avoir connu à nouveau des échanges extrêmement gratifiants avec certains d'entre vous, sans compter l'assiduité des autres lecteurs. C'est une relation que je goûte au moins autant que le voyage en lui-même, qui pourrait n'être à cet égard, qu'un support. Un autre moyen de partager, sans aucun doute. Je vous en remercie du fond du coeur.
Je suppose que nous aurons l'occasion d'en parler.
Je ne saurais correctement clore ce chapitre sans vous faire part de la joie qui a été la mienne à vivre cette expérience avec Séverine et les enfants. Dire que cela a été intense est un euphémisme. Et je suis d'ores et déjà curieux d'en observer les répercussions à notre retour.
Je sais que je n'ai pas placé cet aspect de notre voyage au coeur de ces notes. C'était un parti pris naturel, me semble-t-il, eut égard à l'intérêt que cela peut représenter pour tout un chacun.
Cependant, j'ai quand même besoin de témoigner de mon admiration vis-à-vis de Séverine. Encore une fois, elle a supporter des situations parfois précaires et su apporter aux enfants l'attention nécessaire à leur bien être. Nous étions ensemble et mon bonheur est complet.

mardi 19 février 2008

190208 – Varkala Beach




Petite video de la plage des pecheurs
Ismael au premier plan




160208 – Varkala Beach

Sabu est à la maison pour terminer une cabane qu'il a construite dans un palmier. C'est l'un des équipements que Jocya destine aux enfants, étant donné qu'elle souhaite faire en sorte que sa maison soit accueillante pour des familles qui voyagent comme nous. De fait, on ne rencontre pas de lieux qui puisse se démarquer par ce genre de services. Alors qu'à Varkala, pour ne parler que de cet endroit, on voit finalement pas mal d'enfants sur la plage.

Ces trois derniers jours ont été marqués par un festival. Qu'est ce que cela signifie un festival ? C'est la plupart du temps une fête religieuse, qui se déroule donc auprès d'un temple. Il peut durer de deux jours à deux semaines, en fonction de l'importance du temple et de l'affluence des pélérins. Nous ne nous sommes pas laissés tentés par ces évènements, si bien que la connaissance que nous en avons n'est qu'indirecte, et par le bruit essentiellment. De fait, à coté du caractère votif, des estrades sont montées, équipées de sonos puissantes, qui déversent des musiques généralement sirupeuses, ou classique. Ainsi jusqu'au bout de la nuit. Bien que l'alcohol soit théoriquement soumis à des restrictions très fortes, ces fêtes interminables donnent lieu à des beuveries sans nom. L'ivresse se doit d'être forte et rapide et n'est pas pour rien dans la conduite répréhensible des hommes à l'égard de leurs femmes notamment.

Bref, pendant trois jours, nous avons subi le déversement de ces musiques, qui, du fait de l'absence de vent et d'une certaine atmosphère, sont entendues par tout le village. Heureusement pour moi, j'ai le sommeil lourd...

A force d'entendre les résonnances de ces fêtes au loin, on s'en forge une image. Sans ai-je été influencé par l'imagerie des dieux car les nuits ou, en me couchant, je me laissais berçé par ces musiques, mon esprit était envahi de motifs kitchs, dominés par des couleurs dorées, rouge, jaune. On eut dit des kaléidoscopes mélangeant des symboles religieux, des aplats de couleur, des animaux... C'est en fait très drole.



180208


12h

Nous voilà de retour.

Ce matin, réveil matinal pour notre seconde sortie avec Sabu.

Retour sans gloire. J'ai mal aux sinus quand je plonge à 5 mètres, nous n'avons pas ramené de moules et nous avons perdu le masque de plongée de Sabu


Nous parlons beaucoup

Comme si nous avions peur d'oublier, déjà...



190208


9h

Nous commençons les valises

L'ambiance est vraiment cool

Avons regardé le « Chien Andalou », de Bunuel et Dali. Puissant.

Le soleil commence à donner; nous languissons après la mer. Il est temps d'y aller


Je deviens vraiment fainéant

Incapable de formuler ce qui me passe par la tête

J'aurais pourtant voulu prendre des notes sur tout ce que je n'ai pas pu écrire

Eventuellement pour les reprendre après...


A propos

Dans la perspective d'une expo de printemps inspirée de ce voyage

Et sur d'autres prolongements, comme les enfants d'Unni Sadan

N'hésitez pas à m'envoyer vos suggestions ou seulement l'intérêt que vous y portez

En me laissant un mot sur pyloisel@gmail.com

Afin que je vous tienne au courant

Merci

dimanche 17 février 2008

160208 – J&J Home Stay


Ce soir, nous avons assisté au plus beau coucher de soleil qu'il nous ait été donné de voir ces dernières semaines. Cette dernière semaine, nous vivons au rythme d'un farniente qui nous convient bien. Nous commençons le matin par un bain de trois quatre heures, entrecoupé d'une séance breakfast bienvenue. Nous hésitons ensuite sur le lieu et la teneur de notre déjeuner, n'ayant pas le souhait de profiter de tous les restaurants à touristes de la falaise. Certains sont pourtant très bons, mais les budgets nous semblent démesurés par rapport aux habitudes que nous avons prises. Le prix moyen de nos repas s'est à peu près établi à 200 Rps, pour nous cinq, soit moins de 4 euros. Et quand nous devons débourser 500 Rps, soit un peu moins de 10 euros, on rechigne. Lorsque nous sommes arrivés, ces tarifs ne nous choquaient pas, éviedemment, mais à force de cotoyer et d'apprécier surtout les « family restaurants » indiens, la cuisine comme les prix pratiqués dans les « tourist restaurants » nous rebutent.


Tout cela pour en venir à ces déjeuners que nous préférons aller prendre à Varkala, downtown, à la recherche d'un bon thali, plutôt que dans la réserve à touristes où nous ne trouvons aucun restaurant végétarien... Puis nous revenons à la maison pour une petite sieste, qui n'est plus suivie des devoirs. Après tout, les vacances ont aussi commencé en France. Nous ne tardons pas à repartir à la plage pour trois nouvelles heures de bain, puisqu'aussi bien, nous passons intégralement notre temps dans l'eau, mis à part Séverine qui ne goûte pas vraiment d'être constamment chahutée par les vagues. Cette séance se termine par le coucher du soleil, que nous ne manquerions pour rien au monde.


Force est d'admettre que, malgré le coucher de soleil et la température beaucoup plus clémente en fin d'après midi, nous préférons largement le bain du matin. L'absence de vent et la marée basse nous offre des vagues parfaites sur une mer glassy. Que du bonheur pour les garçons... L'après-midi, en revanche, le vent de sud se lève, et casse les vagues. De plus, la marée haute empêche la houle de bien se casser sur les hauts fonds de sable où nous nous trouvons. Malgré tout, l'eau est si bonne que nous sommes tout à notre joie, même et surtout Hortense qui prend peu à peu l'habitude de se faire rouler dans les vagues, sans plus avoir peur de se noyer. A part ça me direz-vous...

170208 – 08h
Sabu (prononcez Sabbou) est pécheur et l'une des relations de Jocya. Lorsque je me suis enquis auprès d'elle de la possibilité d'accompagner des pécheurs le matin, elle a tout de suite pensé à lui.
Sabu habite sur la falaise, dans la maison qu'il a reçue de son père. C'est une petite maison de pécheur où cohabitent en plus de sa femme et ses trois enfants, sa mère et sa soeur, qui vient de perdre son mari. Il a 37 ans, mais son physique en inspire 10 de plus. Sa voix grave, sa carrure, son regard, porté par deux petits yeux noirs qui se brouillent lorsqu'il boit du rhum; souvent apparemment. Sabu bat sa femme, car en Inde, cela fait partie du langage conjugal, à défaut de pouvoir se parler normalement. Quand on lui dit que ce n'est pas bien, il nous regarde avec un air de fatalité. Sabu a fait de la prison, quand il était plus jeune. Jeune et impétueux, Sabu a fait les quatre cents coups, et méritait sa réputation de gros dur de Varkala, qui lui vaut le respect de tous les hommes. Certains disent qu'il a tué, rajoutant à sa légende et à la crainte qu'il inspire C'est aussi devenu l'un des meilleurs pécheur de la côte en apnée. Il se vante de pouvoir rester 4 minutes sous l'eau !
J'espère que j'aurais des photos de lui à ajouter à mon album de souvenirs.
Peut-être dès demain, car nous partons à la péche aux moules et à la langoustine avec lui.
Ce devait être pour hier, mais, faute de s'être bien entendu, il nous fît partir avec l'un de ses collègue qui ne remplit pas le contrat. Nous fîmes une petite balade sur la pirogue et rentrâmes à la nage, faute d'avoir autre chose à faire. Nous avons cru que c'était une embrouille de la part de Sabu, et que pour l'invitation à diner qu'il avait lancée, nous devrions payer en plus.
Il n'en fut rien. Il reprit l'argent que Jocya avait innocement donné à Ismaël, quand il était venu réclamer son du avec Sabu, alors que nous étions encore à la plage. Il réaffirma son invitation à laquelle nous nous rendîmes hier soir. Assis sur des nattes, sur le sol d'une pièce étroite donnant sur les deux chambres ainsi que sur la cuisine, nous étions éclairés par des bougies. La femme de sabu avait mis à contribution sa fille et sa belle mère pour nous préparer un thali que nous garderons en mémoire : les feuilles de bananier se couvrirent de plusieurs currys de légumes délicieux ainsi que de moules frites, péchées l'après-midi par le maître de céans, d'un curry de calamars et d'un autre de crevettes. Le contexte de cette invitation rajoute encore à la saveur de ces mets que je dégustai avec enthousiasme. Nous ne pûmes refuser l'offre de Sabu de trinquer avec lui. Nous bûmes ainsi deux bons verres de rhum brun.
Après cela, la langue de Sabu se délia, et nous pûmes profiter d'un bon moment de discussion pendant lequel il me parla de sa vie, de la péche, et des plateformes pétrolières où il a commençé à aller travailler en mer noire.
Les garçons, assis à mes cotés, buvaient ses paroles et n'avaient de cesse de me demander des traductions de leurs questions ou des propos de Sabu.
Nous attendons impatiemment la sortie que nous devons faire ensemble demain.
L'heure passe, et je dois faire un choix : continuer cette page ou enfiler mon maillot de bain comme m'y enjoignent les garçons ? Je continuerais plus tard, pour parler du festival et de l'ambiance qui règne ici.

vendredi 15 février 2008

140208 – J&J Guest House


17h
Je crains de ne plus pouvoir mettre en ligne de photos d'ici la fin. En nettoyant l'ordinateur, j'ai du supprimer plus de 1000 fichiers infectés, dont certains qui étaient indispensables à certaines applications...
Et bla bla bla, bla bla bla. That's not the most important !
Commençons plutôt par notre voyage entre Bangalore et Varkala. Nous quittâmes Magali à 18h pour attraper notre bus. Une bonne heure de rickshaw plus loin, dont un chargé de nos lourds bagages, nous arrivâmes à la gare et attendîmes le départ. A 20h30 pétantes, le bus « semi-sleeper » s'avance. Nous découvrons alors qu'il n'est évidemment pas équipé de couchettes mais de simples sièges inclinables. Cependant, il semble en bon état. La nuit est tombée depuis longtemps et les enfants ne tardent par se coucher. Nous passons une bonne heure dans les embouteillages à la sortie de Bangalore, à qui nous faisons nos adieux. Séverine parlerait beaucoup mieux que moi de cette nuit là. De fait, c'est à peine si elle dormît. Car comme il fallait s'y attendre, ce n'était pas parce que le bus était plus luxueux que les autres, que le chauffeur allait se mettre à conduire d'une manière plus sécurisante. Aussi, Séverine passa-t-elle une partie de sa nuit à prier pour que nous sortions indemnes de ce cauchemar. Pour ma part, je subissais le mauvais état des suspensions et l'habituelle petitesse des sièges, mais mis à part cela, je n'eus à déplorer qu'un sommeil léger et inconfortable, mais dormis néanmoins. Ce fut à peine le cas des enfants même s'ils ne nous dérangèrent pas de la nuit pour se plaindre de cette infortune. Malgré tout, je crois, ils étaient absorbés par cette nouvelle expérience.

A l'instar du train, un long voyage en bus est nécessaire pour une bonne initiation à l'Inde, comme pour la plupart des pays en développement. L'état des routes d'abord, qui met la tole à rude épeuve, ainsi que nos pauvres corps par la même occasion. On a déjà dit qu'aucune signalisation ne venait mettre un peu d'ordre sur le bitume. Aussi bien n'y a-t-il pas de distinction entre la route en elle-même et ses bas cotés. Vient ensuite l'encombrement des routes, et l'ensemble des véhicules, piétons, animaux, ou divers obstacles qu'on y croise. Là, on se trouve dans un bus. Et ce qui semble ahurrissant à Séverine, sans doute, c'est d'avoir une conduite qui s'apparenterait à celle d'une Fiat 500 avec un moteur de Porche. On imagine bien que le bus ne remplit ni l'une ni l'autre des conditions. D'ou le sentiment récurrent qu'on court droit à la catastrophe. Et pourtant, suivant cette théorie des fluides à laquelle je me suis attachée, ça marche. QU'on s'entende bien : les bus sont les rois de la route ! Pour finir, il y a la longueur du trajet, non pas tant du fait des kilomètres à parcourir, mais par le nombre des arrêts (si vous le demandez, on s'arrête qui pour ses besoins, qui pour manger, qui pour téléphoner...). Et vous arrivez le matin de bonne heure, pas tout à fait frais.


Pour nous, l'arrêt est sur MG Road, à Ernakulam. Je trouve deux rickshaws; l'un que je charge des bagages avec Séverine, Théodore et Hortense, pour qu'ils se rendent à la gare afin de prendre les billets pour Varkala. Mon objectif était quand même d'y arriver pour apprécier le coucher de soleil, vu de la mer. Quant à Edgar et moi, nous filons vers l'embarcadère afin de prendre le ferry pour Fort Kochi. C'est un vrai plaisir de se retrouver à cet endroit. Nous l'apprécions tous les deux à sa juste mesure. Ainsi, nous nous empressons de rejoindre la roulotte où nous prenions nos petits déjeuners. Ils sont là, nous reconnaissent et nous font un bel accueil. En même temps que nous mangeons, nous regrettons déjà de devoir dire adieu à cet endroit, qui reste, surtout pour Edgar apparemment, le lieu de ses meilleurs souvenirs. Il va même jusqu'à me demander s'il serait possible de venir vivre à Kochi... Un ange passe !


Mais nous devons nous presser, car je ne tiens pas à laisser Séverine seule trop longtemps, chargée comme elle est des bagages et des enfants. Donc nous passons prendre nos bagages laissés en dépôt et repartons fissa. Re-ferry, et rickshaw pour finalement nous apercevoir que nous avons loupé le train de 9h30, et qu'il va nous falloir attendre 4 heures pour prendre celui de 14h. Je passe sur le fait que nous devrons patienter jusqu'à 14h45, et sur l'heure supplémentaire de trajet que nous avons du avaler. Cette attente dans une gare fait aussi partie des aléas que nous avions éviter jusqu'à présent. Qu'on ne se méprenne pas, malgré le cagnard et la fatigue, les yeux restent ouverts pour observer la vie qui tourbillonne alentours. Bref, on s'affale autour et sur les sacs, on profite du restau pour aller manger un assez mauvais byriani, on achète bouteille d'eau sur bouteille d'eau, Hortense tourne et tourne sur le quai jusqu'à en avoir le tournis, on se fait prendre en photo, on fait une partie d'échecs ou de DS, on prend des photos. Bref, on attend.



On est sale, et on ne pense qu'à une seule chose : arriver à Varkala, se baigner, et en finir de ce voyage interminable.
Fort heureusement, le train que nous prenons arrive de Delhi, le Nizzamudin Express (Nizzamudin étant la gare centrale de la capitale). Aussi, après les 50 heures de trajet, pour le moins, il ne reste plus beaucoup de passagers, et nous trouvons facilement un compartiment vide en sleepers. J'apprécie énormément ce dernier trajet, effectué à la lumière du soleil couchant, longeant les backwaters, en retrouvant toutes ces images de rizières, d'eau, de palmiers et de cocotiers qui resteront à jamais gravées dans mon esprit comme les symboles de cette contrée.
Quand nous poussons enfin la porte de la maison de Jocya et Jayan, juste à coté du Preeth Hotel où nous passâmes nos premiers jours, que nous déposons nos sacs usés par ce périple, un vrai soupir de soulagement nous envahit.
Vu l'heure tardive et notre état de fatigue, nous allons au Preeth pour diner. Nous trouvons la nourriture insipide et horriblement chère. Edgar est le premier à annoncer que nous n'y remettrons plus les pieds. Je suis d'accord, d'autant que j'ai plutôt l'envie de finir notre séjour avec le goût d'un bon thali plutôt que d'un veg noddles.
Il va sans dire que nous parlêmes longuement ce soir là, et que je prenai un réel plaisir à partager quelques traits saillants de ce séjour, au gré des sujets de notre discussion avec Jocya et Jayan.
Le lever fût un peu difficile ce matin, mais nous partîmes rappidement, pressés de nous jeter à l'eau. Nous y passâmes la mantinée, et j'écris ce soir avec la sensation du feu sur mes épaules.
Pour le déjeuner, notre résolution était prise implicitement : un family restaurant à Varkala City, loin de la falaise et des touristes. Nous arrivâmes trop tard pour le thali, mais les byriani et les gobi manchourians nous rassérenèrent. Nous constatons que notre visite en ville est beaucoup simple qu'à notre arrivée. Nous nous sentons presque comme chez nous. Cette familiarité est d'autant plus perceptible que Varkala fut notre première étape.


150208 – J&J Home stay
08h – Dans une semaine, nous serons dans l'avion...
En bidouillant le PC, j'ai réussi à reformater quelques photos, que je suis content finalement d'associer à ce message.

mardi 12 février 2008

120208 – Bangalore

Nous pensions prendre un bon train de nuit pour être demain matin à Ernakulam / Kochi, afin de récupérer les bagages laissés là-bas. Finalement, les trains sont complets ce soir et demain soir. Nous partons donc pour douze de bus « sleeper ». A priori, on se prend à espèrer un car confort deluxe, mais comme il faut s'attendre à tout, je préfère imaginer que nous aurons à supporter un voyage difficile.

Les transports commencent à devenir difficile, tant nous sommes chargés. Nous devons impérativement trouver une balance pour ne pas avoir de mauvaise surprise à l'aéroport. EN attendant, Varkala nous tend les bras. La haute saison étant derrière nous, la falaise devrait être un peu plus calme. Nous allons loger chez Jayan et Jocya, avec lesquels nous pensons passer une semaine tranquille.

Derniers jours, derniers couchers de soleil, derniers currys, derniers ...

En déroulant la bobine du film de ce voyage, je savoure le nombre de moments forts qui l'ont ponctué. Tant d'images, de saveurs, de couleurs et autres sensations qui m'ont habité, et que j'ai essayé, au travers de ces quelques notes prises au quotidien, de préserver.

Il est peut être encore tôt pour émettre les conclusions, cependant, je sais par avance que notre discours se réduira à quelques phrases tôt lancées, et presqu'aussitôt répétées ou oubliées. De fait, nous aurons sans doute à coeur de remettre pied dans la réalité et celle-ci nous rattrapera, de même que l'Inde nous a absorbés sans coup férir pendant ces neuf semaines.

Varkala se prêtera parfaitement à cet excercice, dans la mesure ou nous finirons notre séjour là où il a commencé. Les différences de sensations, d'exigences et d'intensité seront autant de repères propres à me montrer le chemin parcouru.

Pour l'instant, nous ne pensons qu'à quitter Bangalore. En dehors de Magali chez qui nous aurons passé deux journées tranquilles, la ville en elle-même ne nous aura pas séduite. Nous n'en avions ni l'envie ni le temps à lui consacrer. C'était par avance une étape entre deux séjours, entre Hampi et Varkala.

L'environnement minéral et sauvage d'Hampi fut une réelle découverte. En d'autres termes, je ne m'y attendais pas. Là-bas, j'ai rencontré des personnes éprises de nature, connaissant sur le bout des doigts la faune et la flore indienne, vantant sa richesse et sa variété. Que ce soit ce jeune indien passionné par les ours, qui parcourt l'Inde pour sauver les ours de foire. La soirée que nous passâmes en sa compagnie chez le maître des lieux fut édifiante tant la fougue qui l'animait nous emmenait dans la visite d'une Inde presque mythique : celle des tigres, des crocodiles, des léopards, des ours et des oiseaux. Que ce soit ces producteurs de la BBC, so british, venant au Boulders pour rencontrer cet homme et pour explorer le potentiel de ces territoires en termes de création de reportage. Que ce soit ce jeune photographe de Bangalore, dont les clichés ont abondé ces thêmes d'une nature finalement préservée. Dans ces parages montagneux, les pâtres qui emmènent leurs troupeaux de chèvres connaissent les cailloux par coeur. On les voit au détour des crêtes découpées, fondus dans le relief en ebouli de ces massifs, puis on les redécouvre au détour d'une petite rivière. Et, à la fin du jour, alors que nous sommes paisiblement installés sur une colline ou devant les rizières, on entend les clochettes et les cris des pâtres qui s'empressent de rentrer au village.

Ce week-end, les promenades que nous fîmes sur les pas de Magali, nous entraînèrent sur des sentiers rendus encore plus insolites par la variété des espèces que j'y croisai : perroquets, aigles, chouette royale, monitor, grenouilles, essaim d'abeilles en reconstitution, singes, macaques, nuages de libellules.


Plus encore, je reste ébahi par les formes étonnantes des rochers. A tort ou à raison, je n'ai cessé de pensé aux itinéraires chantés des arborigènes australiens. L'histoire de cette cosmogonie est très belle : elle raconte le destin de ces dieux, qui en se réveillant, se sont mis à arpenter le monde et à le nommer. Puis, une fois leur vie passée, ils se sont rendormis, laissant aux hommes le soin d'entretenir le monde en leur confiant ces chants. Ainsi, chaque homme qui naît se voit attribué une portion d'itinéraire. Des milliers de « songlines » traversent l'Australie, se croisent, et s'entrelacent. Tout le territoire est ainsi jalonné de poésies chantées par ces hommes et femmes, pétris par la nature. Ce que j'ai vu à Hampi, notamment à travers le regard amoureux que porte Magali à ces pierres, ce sont des formes qui jaillissent partout et nulle part, comme ces itinéraires chantés, qui racontent le monde en le nommant.


Le lac du visage couché

La vallée de l'hyppopothame

La colline du pouce levé

La rivière des coeurs

Et tant d'autres


Et voilà que le temps presse

La maisonnée va bientôt se remplir du cri des enfants

Les sacs sont prêts, entassés devant la porte

Nous allons commander un taxi

Demain matin, si dieu le veut, nous serons à Fort Kochi pour prendre le chaï

Un week-end au Boulders, Hampi !

Un Gecko, parce qu'ils étaient gros
Un gecko, pour les amoureux de ces petits lezards sympthiques





Magali a donné comme titre à son exposition : Théatre de Pierres
On est saisi par cette expression dès que l'on pénètre cet univers minéral

La majestueuse beauté de cette érosion nous laisse admiratif
Et poètes...



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Boulders suite

Je ne sais si l'on aperçois correctement la forme du rocher au centre de la photo.
J'y ai vu un hyppopothame
Il se trouve à l'aplomb de la maison construite par Bobby dans sa vallée perdue
Comme cet endroit ne porte pas de nom, je l'ai appelé "Hyppopothamus Valley"

On distingue, en bas à gauche, les hommes qui travaillent à créer une réserve d'eau
Elle servira d'abreuvoir aux animaux sauvages qui peuplent ces parages
Elephants, léopards, chacals, hyènes, chèvres, singes,
Sans compter les différentes espèces d'oiseaux qui enchantent encore plus ce territoire




Vagues minérales, à quelques distances de l'hôtel,
Là où coule la rivière, qui modèle ces roches à l'époque de la mousson



QUelques pécheurs trainent leurs filets pour ramasser des poissons
Que nous avons pu apprécier
EN pleine harmonie avec cet énvironnement
Silencieux
Paisible
Animé par la force pure et solide de la pierre
Adoucie par l'eau
Reflets et ondulations oniriques



Nous n'avons pu résisté à la tentation de nous jeter dans le tumulte
de la rivière
Au moment ou elle subit un dénivelé qui démultiplie la force du courant
Nous ne nous imaginions pas nous baigner en pleine nature

Comme le dit Magali,
La nature ici, est Shanti
Un terme qui signifie accueillante, paisible, sereine
Contrairement à ce qu'elle a pu connaître en Afrique

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Boulders, suite et fin



Un grand merci à Magali pour les trésors qu'elle nous a fait découvrir
Puisse-t-elle encore longtemps les enrichir de sa passion




Avec les enfants, nous nous réjouissons de ces excursions en jeep, sur des terrains où il n'y a presque pas de piste
Surtout dans celle qui nous ramène du lagon
Elle date des années 40
Un vrai tracteur

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