21h45
Nous avons rencontré un autre couple de français, avec lequel nous avons des connexions malouines. J'ai reçu de bonnes nouvelles de la famille belge, qui est actuellement à Varanasi (Bénares). Tout se passe bien pour eux ; j'espère que nous aurons l'occasion de discuter plus longuement de leur aventure...
J'ai reçu un premier message intéressé par le parrainage des enfants d'UNi Sadann. Je croise les doigts pour que notre voyage se prolonge au moins par ce biais là. Nous pensons souvent à Johnson et aux enfants.
Sinon, nous finissons la journée harassés. Ce matin, nous voulions profiter de la lumière pour commencer tôt notre découverte des ruines et essayer de faire quelques photos. Finalement, le ciel s'avérait couvert, et nous passâmes un certain temps à boire notre chaï et à chercher une gargotte qui ne soit pas dédiée aux touristes. En l'espèce, il s'agît d'une femme qui fait sa cuisine sur les pavés, edvant sa maison. Nous rentrons dans une sorte de sous sol, une pièce carrée d'une quinzaine de mètre carré, dont le centre est occupée par un énorme pilier de pierre. Assis sur des nattes, on nous sert d'abord de bons idlis (petits pavés de riz servis avec du chutney de noix de coco bien relevé) sur une feuille de bananier. Et comme la pâte est prête pour les vadas (beignets servis le matin avec un curry, nous y succombons. Nous resortons rapidement, car un groupe de femmes vient d'arriver et l'espace devient beaucoup trop petit. Néanmoins, nous regrettons de ne pas avoir pris notre petit déjeuner en compagnie de cette compagnie hautes en couleurs et en sonorités.
Enfin, malgré cette proximité, nous nous pensons fort éloignés de leur « trip ». En les contemplant, cheveux longs, gros tatouages, dread locks, bijoux et piercings, on se dit que leur conception de l'indianité est très éloignée de celle que les indiens peuvent avoir d'eux mêmes. Et nous ne voyons que peu d'indiens, hormis les mendiants notamment, qui soient aussi sales. Les israeliens, très présents à Hampi, sont reconnaissables justement à la sobriété de leur apparence, voire à la raideur hautaine de leur comportement, même si, après en avoir cotoyé quelques uns, on se rend compte qu'ils peuvent être très cool. Nos réalités sont néanmoins très éloignées. Ca vaut ce que ça vaut, un tel commentaire, c'est à dire pas grand chose. Je le laisse quand meme.
En ce qui nous concerne, nous poursuivons la route avec notre rythme, qui est resté le même quel que soit le lieu de notre résidence. Et nous pouvons dire qu'il y en eut de forts différents. Seul Edgar semble être très sensible à la vocation des endroits que nous traversons. Je pense que l'un des apports essentiels de ce séjour pour lui, aura été de bien faire la distinction entre l'immersion en milieu naturel et le survol en milieu touristique. Il se sent rassuré, beaucoup pus à l'aise, et nous avec lui, quand nous n'avons que des indiens autour de nous. J'espère d'ailleurs que nous arriverons à gérer cet aspect de notre quotidien pendant les derniers jours à Varkala, sans trop subir la main mise touristique. Cela nous gacherait sans doute un peu la fin.
Quoi qu'il en soit, nous avons trouvé notre lieu pour le petit déjeuner et une grande promenade nous attend encore demain matin.