Quand on met des mois à préparer son voyage, on en forme différentes images que l'on prend le temps d'examiner.
L'une d'entre elles concerne ce "blog".
Qu'est-il ?
Une relation à l'autre, c'est sur; dont la richesse, déjà éprouvée par le gout des relations épistolaires, m'est réapparue lors de l'écriture du blog à Bali.
Ainsi, je dédie ces textes à tous ceux que je rencontre ces jours-ci, qui nous souhaitent chaleureusement un bon voyage. Car c'est à eux que je vais m'adresser et c'est leur regard que je vais imaginer poser sur ces quelques mots, pendant ces deux mois.
Mais ces "lignes d'écriture" sont aussi le signe, pour moi, d'une autre relation au temps. Au lieu d'une trajectoire ponctuée par les heures (et pour la plupart, il faudrait commencer par les minutes !), les jours, les semaines et même plus, le temps devient élastique, une matière molle. Les mots alors peuvent prendre le temps de m'envahir à nouveau. "Déconnecté" est l'adjectif qui qualifie le mieux la situation.
Et pour ne pas m'étendre inutilement sur le sens que j'attribue à ce terme, je renverrai à la lecture d'un article lu ce soir, qui m'a fourni le point de départ de cette petite réflexion.
Mais prétexte à une dédicace que je me réjouis d'avoir écrite.
A propos de l'écriture et de la mémoire (en état d'implosion à l'heure d'Internet), l'auteur évoque Platon.
"[...] Il rappelle que Platon, dans son Phèdre, posait déjà l'enjeu de cet abandon de souveraineté. Socrate y rapporte les propos du roi d'Egypte, selon lequel le dieu Thôt, inventeur de l'écriture, avait confondu deux choses très différentes : "Tu n'as pas inventé un élixir de mémoire, mais un moyen de retrouver un souvenir. Tu ne donnes pas la sagesse, mais l'apparence de la sagesse."[...]"
Apparences déjà, et qui, maintenant, ne concernent plus seulement la sagesse...La suite en intégrale :
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