9h15
A 6h30 ce matin, le bus était vide, et le controleur n'avait pas de monnaie à me rendre sur mes 50 Rps. Nous étions en route avec Edgar pour l'ouverture du marché.
Un brouillard matinal rendait encore plus fantomatique la ville à peine réveillée par les premières lueurs du jour. L'impression de vide domine quand nous arrivons sur la grande place qui fait face à l'ouverture principale du marché. Nous prenons notre premier tchaï pour nous mettre en train et rentrons. Le moment est propice pour une promenade nonchalante.
Les étals se découvrent au fur et à mesure de l'arrivée des gros sacs en toile de jute, rempli des denrées. C'est à cette heure matinale qu'on comprend pourquoi des poteaux ont été installés à chaque entrée du marché : ils empêchent les chariots de rentrer et d'encombrer les allées. Cela dit, comme le marché est en plein centre ville, je me demande d'où ils arrivent ; peut-être de la gare ?
22h10
Même à une heure aussi matinale, les visages exigent un premier sourire avant de s'ouvrir. La vue d'un blanc ne suscite pas la curiosité, loin de là. Le marché de Mysore s'est taillé une réputation qui lui vait d'être visité par tous les groupes de touristes qui passent dans la région. Ainsi, les marchands d'encens et de parfums connaissent-ils quelques mots de chaque langue, et vous abordent systématiquement pour vous vendre leurs produits. Les autres, dont le commerce porte sur les fruits, les légumes et les fleurs ne sont concernés qu'indirectement, si bien qu'ils ont plutôt le sentiment, je pense, d'être pris pour des bêtes de foire ; sachant que les touristes indiens, eux, ne viennent pas à Mysore pour le marché, mais pour le palais, les jardins, les lacs, et la douceur du climat. Bref, c'est un endroit qu'il aurait fallu connaître il y a dix ans ou plus. Dans l'immédiat, si je veux rentrer en contact avec la population du marché, il va me falloir y retourner plusieurs fois encore.
Quoi qu'il en soit, nous avons pris du plaisir avec Edgar, à nous retrouver dans cette ambiance, buvant plusieurs tchaï à la suite, savourant un bon masala dosa avec les travailleurs du matin. J'ai été impressionné par la machine qui leur permet de faire le chutney à la noix de coco qui accompagne la plupart des plats.
Rentrés à 9h, au moment ou Séverine et les enfants terminaient leur breakfast, nous pouvions nous préparer pour la sortie du jour : le zoo ! L'exitation était à son comble. Le zoo de Mysore est en effet considéré comme l'un des mieux tenu de l'Inde. Il présente en outre plusieurs espèces d'animaux, dont plusieurs félins, que nous attendions avec impatience. Autant le dire tout de suite, le spectacle fut au rendez-vous.
Je ne dresserai pas une liste exhaustive, mais je garderai en mémoire un beau toucan, le cri féroce d'un tigre blanc assailli par un de ses congénère, le velouté du pelage d'un léopard, la parade amoureuse d'un hypopothame, la stupéfiante ressemblance d'un grand chimpanzé à la peau glabre avec l'homme et la magnifiscence d'un grand éléphant mâle d'Afrique.
C'en est assez ! Nous passâmes quand deux bonnes heures au moins à nous promener à l'ombre des grands banians, les enfants se délectant de tant de surprises, et ne patissant pas de la chaleur.
Nous retournâmes ensuite dans le centre pour déguster un bon tali au triple R restaurant, dont les currys sont parmi les meilleurs de ceux que j'ai goûtés jusqu'à présent. Je demandai un dernier effort aux enfants pour me rendre à la librairie, où nous fûmes plutôt déçus. Je ne trouvai pas les livres d'architecture que je recherchais, ni le livre de cuisine qui nous aurait inspiré. Néanmoins, et presque par dépit, alors que je m'enquerrai de livres portant la tribu des Kadars, et qu'ils n'avaient pas, on me trouva l'autobiographie d'un anglais, ne a Bangalore, ayant travaille dans des plantations de cafe en Papaousie et dans quelques forêts indiennes. We will see !
Pas de coupures de courant ce soir. Pas besoin donc de sortir les bougies...
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