17h
Je crains de ne plus pouvoir mettre en ligne de photos d'ici la fin. En nettoyant l'ordinateur, j'ai du supprimer plus de 1000 fichiers infectés, dont certains qui étaient indispensables à certaines applications...
A l'instar du train, un long voyage en bus est nécessaire pour une bonne initiation à l'Inde, comme pour la plupart des pays en développement. L'état des routes d'abord, qui met la tole à rude épeuve, ainsi que nos pauvres corps par la même occasion. On a déjà dit qu'aucune signalisation ne venait mettre un peu d'ordre sur le bitume. Aussi bien n'y a-t-il pas de distinction entre la route en elle-même et ses bas cotés. Vient ensuite l'encombrement des routes, et l'ensemble des véhicules, piétons, animaux, ou divers obstacles qu'on y croise. Là, on se trouve dans un bus. Et ce qui semble ahurrissant à Séverine, sans doute, c'est d'avoir une conduite qui s'apparenterait à celle d'une Fiat 500 avec un moteur de Porche. On imagine bien que le bus ne remplit ni l'une ni l'autre des conditions. D'ou le sentiment récurrent qu'on court droit à la catastrophe. Et pourtant, suivant cette théorie des fluides à laquelle je me suis attachée, ça marche. QU'on s'entende bien : les bus sont les rois de la route ! Pour finir, il y a la longueur du trajet, non pas tant du fait des kilomètres à parcourir, mais par le nombre des arrêts (si vous le demandez, on s'arrête qui pour ses besoins, qui pour manger, qui pour téléphoner...). Et vous arrivez le matin de bonne heure, pas tout à fait frais.
Pour nous, l'arrêt est sur MG Road, à Ernakulam. Je trouve deux rickshaws; l'un que je charge des bagages avec Séverine, Théodore et Hortense, pour qu'ils se rendent à la gare afin de prendre les billets pour Varkala. Mon objectif était quand même d'y arriver pour apprécier le coucher de soleil, vu de la mer. Quant à Edgar et moi, nous filons vers l'embarcadère afin de prendre le ferry pour Fort Kochi. C'est un vrai plaisir de se retrouver à cet endroit. Nous l'apprécions tous les deux à sa juste mesure. Ainsi, nous nous empressons de rejoindre la roulotte où nous prenions nos petits déjeuners. Ils sont là, nous reconnaissent et nous font un bel accueil. En même temps que nous mangeons, nous regrettons déjà de devoir dire adieu à cet endroit, qui reste, surtout pour Edgar apparemment, le lieu de ses meilleurs souvenirs. Il va même jusqu'à me demander s'il serait possible de venir vivre à Kochi... Un ange passe !
Mais nous devons nous presser, car je ne tiens pas à laisser Séverine seule trop longtemps, chargée comme elle est des bagages et des enfants. Donc nous passons prendre nos bagages laissés en dépôt et repartons fissa. Re-ferry, et rickshaw pour finalement nous apercevoir que nous avons loupé le train de 9h30, et qu'il va nous falloir attendre 4 heures pour prendre celui de 14h. Je passe sur le fait que nous devrons patienter jusqu'à 14h45, et sur l'heure supplémentaire de trajet que nous avons du avaler. Cette attente dans une gare fait aussi partie des aléas que nous avions éviter jusqu'à présent. Qu'on ne se méprenne pas, malgré le cagnard et la fatigue, les yeux restent ouverts pour observer la vie qui tourbillonne alentours. Bref, on s'affale autour et sur les sacs, on profite du restau pour aller manger un assez mauvais byriani, on achète bouteille d'eau sur bouteille d'eau, Hortense tourne et tourne sur le quai jusqu'à en avoir le tournis, on se fait prendre en photo, on fait une partie d'échecs ou de DS, on prend des photos. Bref, on attend.
On est sale, et on ne pense qu'à une seule chose : arriver à Varkala, se baigner, et en finir de ce voyage interminable.
Fort heureusement, le train que nous prenons arrive de Delhi, le Nizzamudin Express (Nizzamudin étant la gare centrale de la capitale). Aussi, après les 50 heures de trajet, pour le moins, il ne reste plus beaucoup de passagers, et nous trouvons facilement un compartiment vide en sleepers. J'apprécie énormément ce dernier trajet, effectué à la lumière du soleil couchant, longeant les backwaters, en retrouvant toutes ces images de rizières, d'eau, de palmiers et de cocotiers qui resteront à jamais gravées dans mon esprit comme les symboles de cette contrée.
Quand nous poussons enfin la porte de la maison de Jocya et Jayan, juste à coté du Preeth Hotel où nous passâmes nos premiers jours, que nous déposons nos sacs usés par ce périple, un vrai soupir de soulagement nous envahit.
Vu l'heure tardive et notre état de fatigue, nous allons au Preeth pour diner. Nous trouvons la nourriture insipide et horriblement chère. Edgar est le premier à annoncer que nous n'y remettrons plus les pieds. Je suis d'accord, d'autant que j'ai plutôt l'envie de finir notre séjour avec le goût d'un bon thali plutôt que d'un veg noddles.
Il va sans dire que nous parlêmes longuement ce soir là, et que je prenai un réel plaisir à partager quelques traits saillants de ce séjour, au gré des sujets de notre discussion avec Jocya et Jayan.
Le lever fût un peu difficile ce matin, mais nous partîmes rappidement, pressés de nous jeter à l'eau. Nous y passâmes la mantinée, et j'écris ce soir avec la sensation du feu sur mes épaules.
Pour le déjeuner, notre résolution était prise implicitement : un family restaurant à Varkala City, loin de la falaise et des touristes. Nous arrivâmes trop tard pour le thali, mais les byriani et les gobi manchourians nous rassérenèrent. Nous constatons que notre visite en ville est beaucoup simple qu'à notre arrivée. Nous nous sentons presque comme chez nous. Cette familiarité est d'autant plus perceptible que Varkala fut notre première étape.
150208 – J&J Home stay
08h – Dans une semaine, nous serons dans l'avion...
En bidouillant le PC, j'ai réussi à reformater quelques photos, que je suis content finalement d'associer à ce message.
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