L'hôtel est en ébullition. Les préparatifs vont bon train pour que la fête du réveillon soit parfaite. Pradit, le jeune propriétaire de l'hôtel ne manque pas de nous rappeler à tout instant que notre présence est requise !
Nous verrons.
Pour le moment, nous venons de nous installer avec Edgar dans le dining room extérieur afin de démarrer nos activités de reporters. Le feu crépite dans le four tandor, qui doit être chaud à partir de 19h30, à l'ouverture du restaurant.
Nous attendons nos papadums.
Edgar scrute mon texte, suggère quelques corrections, requiert des précisions; me mène une guerre sans relache à chaque cigarette allumée; bref, il sera difficile de se concentrer.
A part ça, tout va bien.
Nous nous sommes déjà rassasiés avec plats dont la seule évocation suffisait à nous replonger dans notre première aventure indienne : le tali, bien sur ;
les poulets tandor, les biryani (riz frits) accompagnés de « king prawns », de légumes ou de poulet ; les oeufs frits pour le breakfast ; les jus de fruit frais... pour ne citer que ce que nous avons pris au cours des trois derniers repas. Nous en avons profité pour redécouvrir « l'attente » : la moindre commande n'est servie qu'après un temps indéfini, sans la moindre relation avec le délai imaginé pour la préparation de la dite commande. Quoi qu'il en soit, tout est bon et « très » abordable (de 40 centimes pour l'omelette à 3 euros pours les king prawns).
Il nous a fallu aussi renouer connaissance avec les cafards, moustiques et autres bestioles dont, le plus souvent, on se passerait bien. L'hygiène a bel et bien un sens ici, mais qui ne concerne pas encore celle de la nature. On sait bien qu'un jour, les déchets ne seront plus jetés n'importe où, en particulier là où les touristes sont les plus présents. On se dirait presque que la présence d'un environnement dégradé est presque le signe qu'il n'a pas encore été perturbé par la présence des standards occidentaux. Du reste, nous sommes effectivement tombés sur une station plutôt courtisée par les routards, que l'on voie en nombre, plutôt que par les clients des tours opérateurs.
De fait, l'ambiance est plutôt sympa et les rencontres se font facilement : de Jocya, une suissesse remariée à un indien, et terminant d'aménager sa guest house, avec qui nous avons passée une partie de la soirée hier, aux nageurs avec lesquels on entame la discussion en attendant les vagues. Alors on prend des nouvelles de San Francisco, d'un bled du nord de l'Allemagne ou d'Israël... C'est rafraîchissant. Vraiment. On se remet à niveau en anglais, mesurant les effets produits par tous les films en VO regardés ces deniers mois en prévision de cette immersion. Je me régale de ces rencontres fugaces.
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