lundi 28 janvier 2008

270108 – Semaine 6 !!!



Le "meter" du rickshaw. A Mysore, on a rapidement compris qu'il ne sert a rien de negocier le prix ou pour qu'il soit mis ; il suffit de rentrer dans le rickshaw en indiquant son adresse et le driver enclenche le compteur.

La sixième semaine est déjà bien entamée. On ne pense pas encore au retour, mais on est pas loin. A ce point, je m'imagine qu'Hampi, où nous arriverons après une nuit de train à partir de Bangalore, constituera l'apogée de notre voyage. Notre séjour là-bas se concluera par trois jours dans un hôtel de rêve. Encore une fois (et je repense à Tamann Dayu Villa, à Bali), les conditions d'hébergement sont déterminantes, et de ce point de vue, nous avons encore été chanceux. C'est évidemment le cas quand nous sommes logés, comme ici à Mysore ou chez Johnson, dans des maisons habitées, qui ne sont ni des hôtels ni des guest house. Au calme de la campagne a succédé un va et vient cosmopolite bien différent, mais loin d'être désagréable au demeurant. Cela nous change de notre cocon. Nous avons nos habitudes, notre complicité, et cette intimité viendrait presqu'à me manquer, déjà. Nous avons pleinement conscience, avec Séverine, de la chance qui est la notre de pouvoir vivre intensément cette vie de famille. Et ce d'autant plus que nous sentons aussi se sentiment croître chez les enfants. Comme tous les moments sont partagés ou presque, ils sont amenés à réagir en même temps que nous, à offrir leurs impressions et surtout à nous regarder à chaud, toute la journée, quelque soit la situation. Avec toutes les réserves qu'on peut y mettre, on peut presque dire que nous sommes tous responsables les uns des autres. Ils savent bien qu'il n'en est rien, dans l'absolu, mais au quotidien, ils se rendent compte que nous devons nous serrer les coudes pour profiter de chaque situation et surtout pour que chacun puisse en profiter comme il le souhaite : plus précisément, Séverine avale les livres à un rythme que je ne lui avait encore jamais connu, et je passe des heures de mon coté à écrire et à parler. Ce sont nos moments personnels, ceux qui nous permettent de vivre notre voyage intimement.



Detail de la facade d'un temple. On en rencontre de toutes tailles, parfois au coin de la rue ...



23h
La transition est toute trouvée pour aborder cette journée, volontairement tournée vers le repos. Comme la maison allait se vider (mais pour se réemplir !), après un gros week-end d'activités et de festivités, le moment était parfait pour une pause dominicale. Nous sommes pourtant réveillés fort matinalement par les marchands ambulants, beaucoup plus nombreux que d'habitude. Sans doute cela permet-il aux habitants de ces quartiers résidentiels de ne pas avoir à se déplacer au marché.



Le chariot avec son armature metallique est une institution.

Quand je descends au coin de la rue pour chercher du lait, des oeufs et quelques fruits, l'atmosphère est calme, tranquille. On perçoit très nettement le ralentissement des palpitations urbaines. En remontant, je souris à la vue de deux hommes briquant leurs voiture, en me disant que certaines pratiques semblent transcender les cultures.Je suis accueilli par Hortense. J'avance vers la porte, me retourne et aperçois une belle vache qui remonte la rue. Elle s'arrête devant la porte du jardin, en arrêt devant Hortense, comme si elle discernait un objet non identifié. Puis elle repart.Je suis bien dans mes tongues, même avec mes pieds déjà sales. Nous laissons ensuite les garçons pour nous rendre tranquillement « at the organic market ». Comme de bien entendu, ce fût l'occasion de retrouver les yogistes, puisque le marché n'ouvre ses portes qu'à la sortie des entraînements du matin. Ceux-ci ont lieu, pendant une heure ou plus entre 4 et 9, et le soir entre 5 et 7h. Nous débarquons donc au Green Hôtel, très chic, où sont réunis quelques exposants très bio, très environnementalement corrects et surtout très sains. Dans ce milieu, peu de tchaï, mais du thé vert à toute heure du jour. Nous, on y allait pour la mozarelle fumée (smoked mozarella), que nous avions eu l'occasion de gouter. Il s'en fallut de peu que les deux pièces récupérées dans la glacière ne ma passassent sous le nez. J'avais retenu la consigne : si tu veux quelque chose, soit là très tôt. Nous pûmes ensuite rentrer pour un bon breakfast, et une bonne séance de devoirs auxquels chacun s'appliquait. Pendant la sieste, j'eu l'occasion de rentrer un peu plus dans les détails de l'enseignement du yoga en discutant avec Hortario. Ce que j'en retiens me donne quand même envie d'aller y voir de plus près. Les parallèles avec les enseignements que je garde de mes études de philo ne manquent pas, quoi que dans le cas du yoga, le monde et le corps participent de manière beaucoup plus active à la recherche de la vérité. A voir. J'ai à peine le temps de me remettre à mon clavier qu'un couple de chiliens débarque. Elle est professeur de yoga, bien sur. Je respire un peu de constater qu'ils ne parlent pas anglais. AU moins, cela ne nous met pas dans l'obligation de parler. Mais après avoir rencontrer ces chiliens et d'autres sud américains, je réalise qu'ils sont beaucoup plus chaleureux que les anglo-saxons. Alors que l'on s'en tient au traditionnel :
- Hello, I'm Pierre. You can say Peter in english. Pleased to meet you
Ces personnes sont plus spontanément dans les embrassades et le contact physique.
Une petite histoire pour terminer, racontée en français avec un accent chilien/anglais :
Dans oune païsse récoulé, commé pouvait l'être la Papouasie Nouvelle Guinée, oun missionnaire est captouré par une tribou pratiquant le cannibalism.
Ces derniers sont clémentes et offrent une issou au pauvré padreIl est amené devant deux portés : l'une lui ouvré la libertad, l'autre le bouillon
Pour savoir quélle porte abrir, il a le droit de poser une question et oune seule à l'un des deux cannibales qui lui sont présentés ainsi : l'un dit touyours la verdad, l'autre est oune menteur.
Quelle est la question ???
Je rapporte un cadeau à celui ou celle qui me donne la réponse

Clin d'oeil du Communist Parti of India (Marxist), devant une des mosquee de Mysore

Remarque à propos des voisins : il se trouve que le quartier alentour est composé pour l'essentiel de familles brahamanes. Certains d'entre eux, qui étaient là pour manifester leur colère ont signifié que cette maison commençait à sentir le souffre : des emballages de viande de porc et de beef n'ont-ils pas été vus dans les poubelles ? L'occupant des lieux, que nous n'avons pas encore rencontré puisqu'il est en voyage, devra faire attention désormais à ce qu'il mange, car ses poubelles sont surveillées. Il devra aussi prendre l'engagement de ne plus organiser de soirées comme celle qui a eu lieu vendredi.Comme la vache est sacrée pour les hindous et le porc prohibé pour les musulmans, nous ne mangeons en effet que du mouton ou du poulet, quand il nous arrive de prendre de la viande, ce qui est rare.


Aujourd'hui, c'est jour de repassage dans la rue. Nous apprecions le gros fer a charbon ...




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