Je perds le fil. Deux jours sans écrire, et les sensations de diluent, les souvenirs se troublent, l'emploi du temps devient imprécis.
280108 - Retour sur Irwin Road et All Temple Road.
Il nous fallait impérativement sortir hier matin. Une journée à la maison nous avait suffi pour culpabiliser. Pour compenser l'absence de véritable objectif, nous décidâmes de repartir vers le musée Indhira Gandi, fourbis de nos cahiers et crayons pour essayer de dessiner. Autant le dire de suite, nous n'atteignîmes jamais l'entrée. Mysore est la ville de la soie et du bois de santal, l'Ashtanka Yoga n'est qu'un épiphénomène. Aussi cherchons nous de temps à autres des endroits propices à quelques courses.
Le Cauvery Emporium jouit d'une bonne réputation et nous arrêtâmes le rickshaw devant son entrée, décidés à enfiler Irwin Road ensuite pour rejoindre le musée. Ce magasin, fort grand, est en fait un magasin d'Etat, mais aussi et surtout un lieu d'arnaque. Les prix pratiqués comme la qualité proposée (de la laine qu'on vous fait passer pour des pashminas !) nous ont fait fuir immédiatement. Sur le chemin, avant de croiser l'Ayurvedic Health Center, je m'arrête devant un batiment, à l'entrée duquel je vois un grand tableau. Je rentre. A peine franchi le seuil, je découvre une vaste salle, qui abrite de magnifiques statues, des dizaines de vitrines à moitié pleines d'objets provenant des quatre coins de l'Inde, de vieilles photos... Tout ça est poussiereux, et gardé par deux jeunes hommes, à qui je demande s'il y a des choses à vendre. « Yes, all ! », puis en faisant mon tour, je m'aperçois que rien n'est à vendre. Un homme arrive et conclut la visite en me signifiant que c'est un musée. Pourtant, c'est vraiment un assemblage de bric et de broc, rassemblant aussi bien de vieilles chaises sans aucun intérêt, que des objets de série sans aucune valeur non plus. Encore une expérience frustrante, car dieu sait si je me serais bien laissé tenté par cette statue de Gandi, ou ce buste d'un maharadja...
Nous poursuivons notre route sur Irwin Road, une artère grouillante, quoique pas très large. Après quelques centaines de mètres, nous croisons une rue dont l'allure nous appelle instantanément : nous sommes en train de pénétrer dans le quartier musulman, avec son propre marché et une armada d'artisans, dont des ébénistes, dont nous finirons par visiter un atelier. L'atmosphère est paisible, les gens plus ouverts, nous semblent-ils, que dans la proximité du centre ville. A un petit carrefour nous tombons sous le charme de vendeuses de tomates, souriantes et volubiles. Les enfants, non seulement acceptent, mais contre ma prévention, enfournent les tomates qu'elles leur donnent sans qu'on puisse les laver. Le contraste avec le grand marché est saisissant, et nous sommes heureux de nous retrouver ici. Les scènes de rues accaparent l'objectif de Séverine. Puis nous tombons en arrêt devant une petite échoppe de 3, 4 m². C'est une brocante comme on les aime, où l'on tombe sur de belles surprises, enfouies les unes sur les autres.
La journée d'hier, 290108, a été marquée par une grosse séance de piscine. Les enfants, un peu turbulents ces jours ci étaient prévenus : j'étais a priori contre ! Et au premier chahut, ou au premier caprice d'Hortense, j'embarquai tout le monde. Je me laisse pourtant décidé, et nous partons pour le Lallita Mahal, un palace 5 étoiles, ancienne résidence du haut commissaire britannique de Mysore. A vérifier.Nous passons le zoo, et sortons de la ville en direction de Chamundi Hill (le temple visité le deuxième jour, avec ses 1000 marches). Sur notre droite, au premier plan devant la colline nous apparaît un grand batiment qui à tous les airs d'un palais. Il se détache, grand, blanc et massif. A notre surprise, c'est notre destination. Nous débarquons de notre rickshaw et entrons dans ce vaste hall, au standing duquel nous ne sommes pas habitués. Le cadre est fort sympathique, d'autant que nous sommes quasiment seuls. On aperçoit quelques clients, en se disant qu'ils sont vraiment éloignés de l'Inde que nous cotoyons au quotidien. On ne les envie pas : il doit falloir faire un véritable effort pour s'affranchir de toutes les barrières qui vous éloignent de la réalité....
Finalement, peu avant le coucher du soleil, nous quittons à pieds l'hôtel. Il y a quelque chose d'un peu surréaliste, et en tout cas de très drôle, à nous voir ainsi nous éloigner. Car nous nous retrouvons dans les faubourgs de la ville, les enfants hellant les quelques rickshaws ou camionnettes qui passent rapidement devant nous. Comme il se doit, il ne nous faudra pas attendre longtemps pour qu'une solution se présente et que nous arrivions contents à la maison.
A mentionner l'excellent Chicken Tikka avaler hier soir. Du pur bonheur. Des morceaux de poulets (boneless), marinés dans une sauce épicée rouge, et cuits ensuite au tandori. A équivalence de goût avec le paneer 65, qui fait mon délice.
1 commentaire:
Vous n'avez pas rencontré Sarko et Carla au Lallita Mahal ? :)
Bonne continuation, on vous lit tous les jours, c'est un régal dans notre routine et grisaille quotidienne.
Amitiés
Géraud et Anne So
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