samedi 5 janvier 2008

From Séverine,

Dans la maison où nous logeons, il est impératif de faire appel à son savoir de femme pratique. Je prends petit à petit possession des murs, et ce n'est pas un vain mot. EN l'absence d'une femme pour s'en occuper, il faut reconnaître que les hommes en charge de la maison font preuve d'une certaine indigence : je n'ai pas pu m'empêcher de faire une inspection des placards dans la cuisine et d'en vider les contenus périmés et les contenants vides; autre événement qui me dépasse et face auquel un rappel à l'ordre a été nécessaire : l'extinction du frigidaire la nuit. Pus simplement, lorsque nous sommes arrivés, il y stockaient des denrées sans qu'il soit allumé...
Quand aux courses, nous en sommes encore au minimum des possibilités, car la moindre cuisson, telle que l'heure nécessaire pour le riz, est un véritable pensum du fait d'une gazinière réellement poussive.
Moi qui suis plutôt d'un tempérament vif, je ne me lasse pas d'admirer la patience des indiens. Dans les files d'attentes, en toute occasion, je ne vois pas une seule personne qui s'emporte. A tel point que nous devons faire attention à ce que les enfants ne crient pas et encore moins ne pleurent pas. Auquel cas, les conversations alentours s'estompent et on nous regarde comme nous signifier une certaine réprobation. De fait, on ne voit jamais d'enfants pleurer, sauf quelques enfants issus de la classe moyenne habitués déjà à ce qu'on cède à leurs caprices.
Hortense suscite toujours l'admiration. Je pense qu'elle en a un peu marre qu'on lui pince la joue à tout va et quand on lui demande : « what's your name, baby ? », elle répond parfois « Hortense » d'un air bougon. Avec son sens de l'à propos, la première phrase en anglais qu'à retenu Théodore est : « I don't speak english ! », ce qui lui permet de mettre un terme immédiat à toute tentative de dialogue.
Le plus difficile reste pour moi d'effectuer les devoirs; avec Edgar en particulier. Les deux heures que nous nous inflligeons quotidiennement sont souvent très laborieuses. Encore une fois, j'admire le travail des institutrices, qui doivent en plus multplier cette tâche par dizaines. Je laisse donc à Pierre-Yves, avec sa patience et sa compréhension, le soin d'apaiser ces moments plutôt hardus.
Je viens de terminer « Terre des oublis », de Duong Thu Huong, et le recommande vivement particulièrement pour le voyage culinaire que l'auteure nous fait vivre dans le Vietnam d'après guerre.

1 commentaire:

Gilles ARTUR a dit…

3° 80 ouest 47° 80 nord,

Encore un petit tour sur cette superbe carte du monde que m’a offert ma douce il y a peu et un œil sur Kochi pour mieux visualiser votre situation géographique.
Une nouvelle journée doit commencer pour vous à ce moment précis compte tenu des 8 heures environs qui doivent nous séparer et des 23h qu’il est ici.
C’est avec un plaisir tout les jours renouvelé que nous vous lisons chez nous. Je me demande comment tu fais pour nourrir ce blog avec autant de matière, le retour des valeurs essentielles que vous gagnent sans doute. Je t’entends encore parler du plaisir de pouvoir retrouver le temps d’écrire, ça fait du bien de te lire comme çà, c’est du bonheur à consommer ici. Je te fais confiance pour ne pas mollir la dessus, d’autant qu’avec 15 jours écoulés maintenant, vous êtes aujourd’hui en plein cœur de votre sujet.
Séverine ne croyait pas si bien dire en évoquant le voyage en famille dans ses lignes. Cette expérience nous taquine depuis longtemps, car pour y avoir gouté à 2, nous nous languissons de pouvoir partager une future expérience avec les filles. Et bien on en a jamais parlé autant, ce n’est plus une simple idée mais un objectif aujourd’hui, probablement l’année prochaine…Et nous en plus, on a l’instit, rien que pour nous…
Ah cette planisphère !!! Et cet atlas !!! Manque plus que les guides…
J’aurais tellement aimé les avoir toutes les 3 avec moi au Brésil que je me réjouis de nous imaginer quelques mois en vadrouille…probablement l’Asie, Christelle en rêve depuis longtemps.
15 jours de vacances en famille prennent fin ce soir, et pas même pris le temps de vous envoyer quelques mots. Je me demande ce qui nous bouffe le temps comme çà, mais on a bien profité, c’était le top de pouvoir être ensemble pour solder cette année 2007 et attaquer la suivante du bon pied. Je crois qu’on est prêts, nous comptons bien faire de cette nouvelle année une année riche !!!

Très grosses bises d’ici, et une très bonne année à vous 5 par vos 77° Est 9° Nord.

NB : faites gaffe pour les copains à Pondichéry et les parcs nationaux, d’où vous êtes c’est pas franchement vers l’ouest et début février va vite arriver.
J’ai hâte qu’on sorte avec ton « Intrépide » !!! Putain, c’est où Chausey ?

Gilles